Codede procédure pénale : Article 62-1 Les cookies nous permettent de personnaliser les annonces. Nous partageons des informations sur l'utilisation de notre site avec nos partenaires de publicité, qui peuvent combiner celles-ci avec d'autres informations que vous leur avez fournies ou qu'ils ont collectées lors de votre utilisation de leurs services.
Par un arrĂȘt rendu le 7 juin 2017, la Cour a confirmĂ© lâannulation dâune mesure de garde Ă vue au motif que celle-ci mĂ©connaissait les exigences de lâarticle 62-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale. Pour rappel, cet article prĂ©voit que la dĂ©cision de placer quelquâun en garde Ă vue doit impĂ©rativement constituer lâunique moyen de parvenir Ă lâun des six objectifs que le mĂȘme article Ă©numĂšre. En lâespĂšce, un individu mis en cause pour des faits de faux en Ă©criture publique avait Ă©tĂ© placĂ© en garde Ă vue dans le cadre dâune information judiciaire au seul motif que cette mesure constituait lâunique moyen de garantir la prĂ©sentation de la personne devant le procureur de la RĂ©publique » article 62-2, second alinĂ©a, 2°. Or, aucune raison objective ne permettait de penser que le mis en cause ne se prĂ©senterait pas devant le Procureur aux yeux de la chambre de lâinstruction, ce dernier ayant dĂ©jĂ dĂ©fĂ©rĂ© Ă une premiĂšre rĂ©quisition aux fins de remise de piĂšces et sâĂ©tant ensuite rendu Ă deux reprises Ă la gendarmerie sans jamais soulever de difficultĂ©. En outre, la chambre soulignait que cet individu disposait dâune famille et dâune situation stable au moment des faits. En validant le raisonnement de la chambre, cet arrĂȘt de la Cour Ă©nonce trois prĂ©cisions utiles âą Dâabord, il incombe Ă la chambre de lâinstruction de vĂ©rifier avec rigueur si la motivation dâune mesure de garde Ă vue satisfait aux exigences de lâarticle 62-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale fixant les motifs justifiant une telle mesure de contrainte ; âą Ensuite, la chambre doit opĂ©rer ce contrĂŽle en se situant au moment du placement en garde Ă vue de lâindividu concernĂ© ; âą Enfin, cette irrĂ©gularitĂ© cause nĂ©cessairement un grief Ă la personne concernĂ©e car celle-ci a Ă©tĂ© retenue sous la contrainte alors quâune audition libre aurait Ă©tĂ© suffisante. Lâannulation de la garde Ă vue en question sâen trouve donc justifiĂ©e.
Article706-62 du Code de procédure pénale. Copier. Suivre. Autour de l'article (23) Commentaires 10. Décisions 13. Document parlementaire 0. Une seule plateforme, toute
La garde Ă vueLa garde Ă vue est une mesure de contrainte dĂ©finie Ă lâarticle 62-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L9627IPA, par laquelle une personne Ă lâencontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement, est maintenue Ă la disposition des policiĂšre trĂšs ancienne, la garde Ă vue a fait lâobjet de nombreuses rĂ©formes qui se sont intensifiĂ©es depuis la loi n° 2000-516 du 15 juin 2000 N° Lexbase L0618AIQ, sous lâinfluence de la Cour europĂ©enne des droits de lâHomme, du Conseil Constitutionnel et finalement de la Cour de Cassation, pour aboutir au rĂ©gime avoir Ă©tĂ© principalement lâinstrument de la puissance policiĂšre, la garde Ă vue, si elle reste un instrument de contrainte au service de la recherche de la vĂ©ritĂ©, est graduellement devenue un mĂ©canisme plus Ă©quilibrĂ©, au sein duquel les droits de la dĂ©fense sont en rappellera ainsi principalement les avancĂ©es de la loi n° 2011-392 du 14 avril 2011 N° Lexbase L9584IPN sur le droit Ă lâassistance effective dâun avocat dĂšs le dĂ©but de la garde Ă vue, la loi du 5 aoĂ»t 2013 n° 2013-711 N° Lexbase L6201IXX et son dĂ©cret dâapplication du 25 octobre 2013 n° 2013-958 N° Lexbase L4789IYZ inscrivant dans le Code de procĂ©dure pĂ©nale le droit Ă lâassistance dâun interprĂšte C. proc. pĂ©n., article prĂ©liminaire N° Lexbase L3311LTS, III ; art. 803-5 N° Lexbase L3187I3G et art. D. 594-3 N° Lexbase L4529IYE, puis la loi n° 2014-535 du 27 mai 2014 N° Lexbase L2680I3N portant transposition de la Directive 2012/13/UE du Parlement europĂ©en et du conseil du 22 mai 2012 relative au droit Ă lâinformation dans le cadre des procĂ©dures pĂ©nales N° Lexbase L3181ITY et qui a introduit lâinformation de la personne des motifs du placement, enfin la loi n° 2016-731 du 3 juin 2016 N° Lexbase L4202K87 permettant l'assistance par un avocat des personnes soupçonnĂ©es lors des opĂ©ration de reconstitution ou encore des sĂ©ances d'identification des rĂ©cemment, la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 N° Lexbase L6740LPC de rĂ©forme pour la Justice a introduit plusieurs modifications du rĂ©gime de la garde Ă vue qui constituent un mouvement de retrait de certains droits, avec en particulier la prĂ©sentation devenue facultative de la personne devant le procureur de la RĂ©publique ou le juge dâinstruction en cas de prolongation de la mesure C. proc. pĂ©n., art. 63 N° Lexbase L7438LP8.Les conditions de la garde Ă vue, le placement en garde Ă vue, lâexercice des droits lors de la garde Ă vue et le dĂ©roulement de la garde Ă vue sont rĂ©gis par les articles 62-2 et suivants du Code de procĂ©dure conditions de la garde Ă vueAfin de limiter le nombre de garde Ă vue, le lĂ©gislateur a soumis le placement Ă des conditions supplĂ©mentaires empruntĂ©es Ă la technique dĂ©jĂ connue en matiĂšre de dĂ©tention provisoire, consistant Ă dĂ©finir des cas limitatifs de placement en garde Ă vue. Ainsi, depuis la loi n° 2011-392 du 14 avril 2011 N° Lexbase L9584IPN, les critĂšres de la garde Ă vue, autrefois justifiĂ©e par les nĂ©cessitĂ©s de l'enquĂȘte » rĂ©pondent Ă des conditions strictes tenant Ă lâinfraction et Ă lâauteur de les conditions tenant Ă lâinfraction, depuis la loi n° 2011-392 du 14 avril 2011, la garde Ă vue est rĂ©servĂ©e aux seuls crimes et dĂ©lits passibles d'une peine d' les conditions tenant Ă lâauteur, lâarticle 62-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L9627IPA liste les cas de placement en garde Ă vue, laquelle ne peut sâappliquer quâĂ une personne, Ă lâencontre de laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni dâune peine dâemprisonnement ».Le placement en garde Ă vueCâest Ă lâofficier de police judiciaire sous le contrĂŽle de lâautoritĂ© judiciaire de dĂ©cider de la mise en Ćuvre dâune garde Ă vue. Il peut le faire dâoffice ou sur instruction du procureur de la garde Ă vue sâexĂ©cute sous le contrĂŽle du procureur de la RĂ©publique C. proc. pĂ©n. art. 63 N° Lexbase L7438LP8 et, dans certains cas, du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention C. proc. pĂ©n., art. 63-4-2 N° Lexbase L4968K8I ; art. 706-88 N° Lexbase L4973K8P Ă 706-88-2 N° Lexbase L9641IPR en matiĂšre de prolongation de la mesure au-delĂ de la 48Ăšme heure.DĂšs le dĂ©but de la mesure, lâofficier de police judiciaire informe le procureur de la RĂ©publique par tout moyen du placement de la personne en garde Ă 63-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nal N° Lexbase L4971K8M dĂ©finit les rĂšgles relatives Ă lâinformation et la notification des droits du gardĂ© Ă des droits lors de la garde Ă vueLe dĂ©roulement de la garde Ă vueLe procureur de la RĂ©publique apprĂ©cie si le maintien de la personne en garde Ă vue et, le cas Ă©chĂ©ant, la prolongation de cette mesure sont nĂ©cessaires Ă lâenquĂȘte et proportionnels Ă la gravitĂ© des faits que la personne est soupçonnĂ©e dâavoir commis ou tentĂ© de durĂ©e de la garde Ă vue ne peut excĂ©der 24 heures C. proc. pĂ©n., art. 63 N° Lexbase L7438LP8. La durĂ©e de la garde Ă vue n'est pas excessive, mĂȘme s'il n'est diligentĂ© aucun acte Ă part l'audition de l'intĂ©ressĂ© en dĂ©but de garde Ă vue, si cette mesure n'excĂšde pas la durĂ©e lĂ©gale de 24 heures Chbre mixte, 7 juillet 2000, n° N° Lexbase A3810AUN.Les auditions et les confrontations de la garde Ă vue sont encadrĂ©s par lâarticle 63-4-3 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L9632IPG.Lâarticle 63-8 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L9637IPM prĂ©voit quâĂ lâissue de la garde Ă vue, la personne est, sur instruction du procureur de la RĂ©publique sous la direction duquel lâenquĂȘte est menĂ©e, soit remise en libertĂ© soit dĂ©fĂ©rĂ©e devant ce 77-2 I du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L4940K8H prĂ©voit que toute personne contre laquelle il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner quâelle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction punie dâune peine privative de libertĂ© et qui a fait lâobjet dâune garde Ă vue, peut, un an aprĂšs lâaccomplissement du premier de ces actes, demander au procureur de la RĂ©publique, par lettre recommandĂ©e avec dâavis de rĂ©ception ou par dĂ©claration au greffe contre rĂ©cĂ©pissĂ©, de consulter le dossier de la procĂ©dure aux fins de formuler ses que le renouvellement de la mesure supposait que le suspect ait Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au procureur de la RĂ©publique, la loi n° 2019-222 du 23 mars 2019 de programmation 2018-2022 et de rĂ©forme pour la justice N° Lexbase L6740LPC prĂ©cise dĂ©sormais que le procureur de la RĂ©publique peut subordonner son autorisation Ă la prĂ©sentation de la personne devant lui. Le principe est dĂ©sormais celui dâun renouvellement sans libre du suspect La loi n° 2011-392 du 14 avril 2011 N° Lexbase L9584IPN a maintenu la possibilitĂ© dâauditionner librement les personnes suspectĂ©es dâune infraction Ă travers deux articles relatifs aux enquĂȘtes de flagrance, l'article 73, alinĂ©a 2 N° Lexbase L3153I38 et lâarticle 62, alinĂ©a 2 N° Lexbase L3155I3A du Code de procĂ©dure pĂ©nale, ce dernier article Ă©tant Ă©galement applicable aux enquĂȘtes prĂ©liminaires par renvoi de lâarticle 77 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L5572I3R.Dans sa version issue de la loi de 2011, lâarticle 73, alinĂ©a 2, disposait Lorsque la personne est prĂ©sentĂ©e devant l'officier de police judiciaire, son placement en garde Ă vue, lorsque les conditions de cette mesure prĂ©vues par le prĂ©sent code sont rĂ©unies, n'est pas obligatoire dĂšs lors qu'elle n'est pas tenue sous la contrainte de demeurer Ă la disposition des enquĂȘteurs et qu'elle a Ă©tĂ© informĂ©e qu'elle peut Ă tout moment quitter les locaux de police ou de gendarmerie. Le prĂ©sent alinĂ©a n'est toutefois pas applicable si la personne a Ă©tĂ© conduite par la force publique devant l'officier de police judiciaire ».Le lĂ©gislateur entendait ainsi faire dĂ©pendre lâapplication du rĂ©gime plus protecteur de la garde Ă vue de lâexistence dâune mesure de contrainte et non Ă lâexistence de raison plausibles de dâune question prioritaire de constitutionnalitĂ© au moment de lâentrĂ©e en vigueur de la loi, le Conseil constitutionnel a dĂ©clarĂ© ces dispositions conformes Ă la Constitution dans une dĂ©cision du 18 novembre 2011 ConsidĂ©rant que, si le respect des droits de la dĂ©fense impose, en principe, qu'une personne soupçonnĂ©e d'avoir commis une infraction ne peut ĂȘtre entendue, alors qu'elle est retenue contre sa volontĂ©, sans bĂ©nĂ©ficier de l'assistance effective d'un avocat, cette exigence constitutionnelle n'impose pas une telle assistance dĂšs lors que la personne soupçonnĂ©e ne fait l'objet d'aucune mesure de contrainte et consent Ă ĂȘtre entendue librement » Cons. const., dĂ©cision n° 2011-191/194/195/196/197 QPC du 18 novembre 2011 N° Lexbase A9214HZB.Cette dĂ©claration Ă©tait toutefois assortie de deux rĂ©serves dâinterprĂ©tation en ces termes ConsidĂ©rant que, toutefois, le respect des droits de la dĂ©fense exige qu'une personne Ă l'encontre de laquelle il apparaĂźt, avant son audition ou au cours de celle-ci, qu'il existe des raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction pour laquelle elle pourrait ĂȘtre placĂ©e en garde Ă vue, ne puisse ĂȘtre entendue ou continuer Ă ĂȘtre entendue librement par les enquĂȘteurs que si elle a Ă©tĂ© informĂ©e de la nature et de la date de l'infraction qu'on la soupçonne d'avoir commise et de son droit de quitter Ă tout moment les locaux de police ou de gendarmerie ; que, sous cette rĂ©serve applicable aux auditions rĂ©alisĂ©es postĂ©rieurement Ă la publication de la prĂ©sente dĂ©cision, les dispositions du second alinĂ©a de l'article 62 du code de procĂ©dure pĂ©nale ne mĂ©connaissent pas les droits de la dĂ©fense ».Ainsi, au moment de son entrĂ©e en vigueur, la crainte existait de voir les autoritĂ©s judiciaires recourir Ă ce mĂ©canisme de maniĂšre abusive pour contourner les formalitĂ©s contraignantes de la garde Ă vue et la prĂ©sence de lâ ans plus tard, la loi n° 2014-535 du 27 mai 2014 entrĂ©e en vigueur le 2 juin 2014 portant transposition de la Directive 2012/13/UE du Parlement europĂ©en et du Conseil, du 22 mai 2012, relative au droit Ă l'information dans le cadre des procĂ©dures pĂ©nales N° Lexbase L2680I3N, a permis dâintĂ©grer dans la procĂ©dure pĂ©nale les rĂ©serves du Conseil constitutionnel en consacrant par ailleurs lâautonomie du rĂ©gime de lâaudition libre et la crĂ©ation du statut de suspect libre Circ. DACG, NOR JUSD1430472C, du 19 dĂ©cembre 2014, de prĂ©sentation des dispositions applicables Ă compter du 1er janvier 2015 de la loi n° 2014-535 du 27 mai 2014 portant transposition de la Directive 2012/13/UE du Parlement europĂ©en et du Conseil, du 22 mai 2012 N° Lexbase L4208I7Y.La loi a par ailleurs permis un alignement du rĂ©gime juridique de lâaudition libre sur celui de la garde Ă vue, par la crĂ©ation de lâarticle 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale spĂ©cifique Ă lâaudition libre, dans lequel a Ă©tĂ© notamment prĂ©vue la possibilitĂ© pour le suspect libre dâavoir accĂšs Ă un dispositions de lâarticle 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L7470LPD sâappliquent Ă lâenquĂȘte de flagrance ; ainsi quâĂ lâenquĂȘte prĂ©liminaire C. proc. pĂ©n., art. 77 N° Lexbase L5572I3R ; Ă lâexĂ©cution dâune commission rogatoire C. proc. pĂ©n., art. 154 N° Lexbase L4962K8B et Ă lâenquĂȘte douaniĂšre C. douanes, art. 67 F N° Lexbase L3127I39.Les conditions de lâaudition libreLâaudition libre dâun tĂ©moin simple ou dâun tĂ©moin suspectĂ© en enquĂȘte prĂ©liminaire est envisagĂ©e aux articles 61-1 N° Lexbase L7470LPD et suivants du Code de procĂ©dure prĂ©visions viennent encadrer le rĂ©gime applicable Ă cette forme dâaudition est tout particuliĂšrement les droits qui leur sont accordĂ©s, lâassistance de lâavocat ou encore la question de la libre peut se dĂ©finir de façon nĂ©gative par lâabsence de contrainte et lâabsence de dĂ©roulement de lâaudition libreDepuis le 1er janvier 2015, les convocations Ă©crites adressĂ©es Ă la personne en vue de son audition, doivent indiquer, lâinfraction dont elle est suspectĂ©e, son droit dâĂȘtre assistĂ©e par un avocat ainsi que les conditions dâaccĂšs Ă lâaide juridictionnelle, les modalitĂ©s de dĂ©signation dâun avocat dâoffice et les lieux oĂč elle peut obtenir des conseils juridiques avant cette audition C. proc. pĂ©n., art. 61-1, al. 3 N° Lexbase L7470LPD.Toutefois, cette obligation est assortie dâune rĂ©serve importante puisquâelle nâest effective que pour autant que le dĂ©roulement de l'enquĂȘte le permet », ce qui laisse en pratique une marge de manĆuvre trĂšs importante que les enquĂȘteurs nâhĂ©sitent gĂ©nĂ©ralement pas Ă toute hypothĂšse, mĂȘme si une convocation Ă©crite a Ă©tĂ© adressĂ©e Ă la personne soupçonnĂ©e avec mention de ses droits, l'ensemble des droits prĂ©vus Ă l'article 61-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale n'en doit pas moins lui ĂȘtre Ă nouveau notifiĂ© Ă son arrivĂ©e dans les locaux de police ou de gendarmerie circulaire du 19 dĂ©cembre 2014, p. 4 N° Lexbase L4208I7Y.Le suspect bĂ©nĂ©ficie du droit de quitter les lieux, du droit Ă lâassistance dâun avocat et du droit au silence C. proc. pĂ©n., art. 61-1.Concernant la fin de lâaudition libre, le suspect peut Ă©ventuellement ĂȘtre placĂ© en garde Ă vue. De jurisprudence constante, une personne peut parfaitement ĂȘtre placĂ©e en garde Ă vue aprĂšs avoir Ă©tĂ© entendue librement sur les mĂȘmes faits Cass. crim., 6 mai 2002, n° N° Lexbase A5698CND.Les dispositions de lâarticle 77-2 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L4940K8H trouvent Ă sâappliquer en matiĂšre dâaudition libre et peuvent permettre Ă la personne entendue de consulter le dossier de procĂ©dure aprĂšs lâĂ©coulement dâun dĂ©lai dâun an Ă compter de lâ des tĂ©moins et de la victimeLâaudition des tĂ©moinsLâaudition des tĂ©moins peut intervenir durant lâenquĂȘte, durant lâinstruction ou durant lâ fois une convocation Ă©mise, les personnes visĂ©es par la convocation sont tenues dây comparaitre. Le juge dâinstruction ou dans le cadre dâune enquĂȘte prĂ©liminaire ou flagrance lâofficier de police judiciaire sur lâautorisation du procureur de la RĂ©publique, peuvent en cas de refus de la personne de comparaitre contraindre cette derniĂšre par la force C. proc. pĂ©n., art. 153 N° Lexbase L0042LB8, 62 N° Lexbase L3155I3A, 438 N° Lexbase L4545AZD, 439 N° Lexbase L4571AZC. Un tel refus est sanctionnĂ© pĂ©nalement dâune peine dâamende de 3 750 euros C. pĂ©n., art. 434-15-1 N° Lexbase L2426AMS.Le faux tĂ©moignage est Ă©galement sanctionnĂ© pĂ©nalement C. pĂ©n., art. 434-13 N° Lexbase L1785AM3.Lâarticle 62 du Code de procĂ©dure pĂ©nale prĂ©voit que les personnes Ă l'encontre desquelles il n'existe aucune raison plausible de soupçonner qu'elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction sont entendues par les enquĂȘteurs sans faire l'objet d'une mesure de contrainte ». Il sâagit du tĂ©moin contraire, lâarticle 61 du Code de procĂ©dure pĂ©nale N° Lexbase L4985K87 prĂ©voit que si les nĂ©cessitĂ©s de l'enquĂȘte le justifient, ces personnes Ă l'encontre desquelles il n'existe aucune raison plausible de soupçonner qu'elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction peuvent ĂȘtre retenues sous contrainte le temps strictement nĂ©cessaire Ă leur audition, sans que cette durĂ©e puis excĂ©der quatre heures. Le tĂ©moin a alors le statut de tĂ©moin contraint ».Lâaudition de la victimeLes officiers de police judiciaire et agents de police judiciaire informent par tout moyen les victimes de leur droit dâĂȘtre, si elles souhaitent se constituer partie civile, assistĂ©es dâun avocat quâelles peuvent choisir ou qui, Ă leur demande, est dĂ©signĂ© par le bĂątonnier de lâordre des avocats prĂšs la juridiction compĂ©tente, les frais Ă©tant Ă la charge des victimes sauf si elles remplissent les conditions dâaccĂšs Ă lâaide juridictionnelle ou si elles bĂ©nĂ©ficient dâune assurance de protection juridique » C. proc. pĂ©n., art. 10-2, § 3 N° Lexbase L7394LPK. Lâaudition ou la confrontation est menĂ©e sous la direction de lâofficier ou lâagent de police judiciaire qui peut Ă tout moment en cas de difficultĂ©, y mettre un terme et en aviser immĂ©diatement le procureur de la RĂ©publique qui informe sâil y a lieu, le bĂątonnier aux fins de dĂ©signation dâun autre avocat C. proc. pĂ©n., art. 64-4-3, al. 1 N° Lexbase L9632IPG.La loi reconnaĂźt dans un pur parallĂ©lisme, le droit pour la victime confrontĂ©e avec une personne gardĂ©e Ă vue d'ĂȘtre assistĂ©e par un avocat C. proc. pĂ©n., art. 61-2 N° Lexbase L2751I3B.
Article706-62-1 du Code de procĂ©dure pĂ©nale : consulter gratuitement tous les Articles du Code de procĂ©dure pĂ©nale. Le Code de procĂ©dure pĂ©nale regroupe les lois relatives au droit de procĂ©dure pĂ©nale français. Gratuit : Retrouvez l'intĂ©gralitĂ© du Code de procĂ©dure pĂ©nale ci-dessous : Article 706-62-1 . EntrĂ©e en vigueur 2016-06-05. En cas de procĂ©dure portant sur unLes personnes Ă l'encontre desquelles il n'existe aucune raison plausible de soupçonner qu'elles ont commis ou tentĂ© de commettre une infraction sont entendues par les enquĂȘteurs sans faire l'objet d'une mesure de contrainte. Toutefois, si les nĂ©cessitĂ©s de l'enquĂȘte le justifient, ces personnes peuvent ĂȘtre retenues sous contrainte le temps strictement nĂ©cessaire Ă leur audition, sans que cette durĂ©e puisse excĂ©der quatre heures. Si, au cours de l'audition d'une personne entendue librement en application du premier alinĂ©a du prĂ©sent article, il apparaĂźt qu'il existe des raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre une infraction, cette personne doit ĂȘtre entendue en application de l'article 61-1 et les informations prĂ©vues aux 1° Ă 6° du mĂȘme article lui sont alors notifiĂ©es sans dĂ©lai, sauf si son placement en garde Ă vue est nĂ©cessitĂ© en application de l'article 62-2. Si, au cours de l'audition d'une personne retenue en application du deuxiĂšme alinĂ©a du prĂ©sent article, il apparaĂźt qu'il existe des raisons plausibles de soupçonner qu'elle a commis ou tentĂ© de commettre un crime ou un dĂ©lit puni d'une peine d'emprisonnement, elle ne peut ĂȘtre maintenue sous contrainte Ă la disposition des enquĂȘteurs que sous le rĂ©gime de la garde Ă vue. Son placement en garde Ă vue lui est alors notifiĂ© dans les conditions prĂ©vues Ă l'article sa dĂ©cision n° 2011-191/194/195/196/197 QPC du 18 novembre 2011 NOR CSCX1131381S, le Conseil constitutionnel a dĂ©clarĂ©, sous la rĂ©serve Ă©noncĂ©e au considĂ©rant 20, le second alinĂ©a de l'article 62 du code de procĂ©dure pĂ©nale conforme Ă la Constitution. ArticleprĂ©liminaire. Livre Ier : De la conduite de la politique pĂ©nale, de l'exercice de l'action publique et de l'instruction (Articles 11 Ă 230-44) Titre II : Des enquĂȘtes et des contrĂŽles d'identitĂ© (Articles 53 Ă 78-7) Chapitre Ier : Des crimes et des dĂ©lits flagrants (Articles 53 Ă 74-2) Naviguer dans le sommaire du code.
Affichertout (65) 1. Cour d'appel de Rennes, 26 novembre 2012, n° 12/00303. [] L'article 63-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale dispose que toute personne placĂ©e en garde Ă vue doit ĂȘtreSOMMAIRE Le pouvoir de contrĂŽle de lâURSSAF limitĂ© La nullitĂ© du redressement URSSAF pour irrĂ©gularitĂ© de procĂ©dure Au cours de lâexistence de votre sociĂ©tĂ©, il est fort probable quâelle fera lâobjet au moins une fois dâun contrĂŽle URSSAF. Ce contrĂŽle peut dĂ©boucher sur un redressement. Et sâil pouvait ĂȘtre annulĂ© ? Avec lâaide dâun bon avocat câest possible ! Le pouvoir de contrĂŽle de lâURSSAF limitĂ© Lâarticle R243-59 du Code de sĂ©curitĂ© sociale encadre les pouvoirs de lâURSSAF lors dâun contrĂŽle. Le dĂ©cret du 8 juillet 2016 a apportĂ© quelques modifications Ă cet article dans le but de renforcer la protection des droits des cotisants, en amont, pendant et aprĂšs le contrĂŽle URSSAF. Cet article prĂ©voit entre autre quâĂ lâissue du contrĂŽle, les agents chargĂ©s du contrĂŽle communiquent au reprĂ©sentant lĂ©gal de la personne morale contrĂŽlĂ©e ou au travailleur indĂ©pendant contrĂŽlĂ© une lettre d'observations datĂ©e et signĂ©e par eux mentionnant l'objet du contrĂŽle, les documents consultĂ©s, la pĂ©riode vĂ©rifiĂ©e et la date de la fin du contrĂŽle. Ce document mentionne, s'il y a lieu, les observations faites au cours du contrĂŽle. Ces derniĂšres sont motivĂ©es par chef de redressement. A ce titre, elles comprennent les considĂ©rations de droit et de fait qui constituent leur fondement et, le cas Ă©chĂ©ant, l'indication du montant des assiettes correspondant, ainsi que pour les cotisations et contributions sociales l'indication du mode de calcul et du montant des redressements et des Ă©ventuelles majorations et pĂ©nalitĂ©s [âŠ] envisagĂ©es ». Lorsquâun redressement est envisagĂ© par lâURSSAF, lâentreprise contrĂŽlĂ©e reçoit une lettre dâobservation Ă laquelle vous devez rĂ©pondre si vous souhaitez contester son existence. DĂšs lors il est indispensable que lâURSSAF mentionne tous les documents ayant servi Ă fonder sa dĂ©cision, afin que le chef dâentreprise puisse se dĂ©fendre. Il sâagit du principe du contradictoire, posĂ© notamment par lâarticle 6§1 de la Convention europĂ©enne de sauvegarde des droits de lâhomme. Suite Ă votre rĂ©ponse, lâURSSAF est tenue de vous rĂ©pondre Ă nouveau afin de vous faire connaĂźtre sa position maintien ou annulation du redressement, diminution du montant⊠Que faire si vous dĂ©couvrez alors que la dĂ©cision est maintenue et quâen outre elle se fonde sur des Ă©lĂ©ments dont vous nâavez eu connaissance jusquâĂ prĂ©sent ? Telle est la situation Ă laquelle a Ă©tĂ© confrontĂ©e la chambre sociale de la Cour de cassation le 31 mars 2016. La nullitĂ© du redressement URSSAF pour irrĂ©gularitĂ© de procĂ©dure La Cour de cassation a dĂ©jĂ rappelĂ© que lâarticle R243-59 du Code de la sĂ©curitĂ© sociale devait ĂȘtre appliquĂ© strictement. Elle a ensuite rĂ©affirmĂ© que les renseignements recueillis devaient ĂȘtre obtenus auprĂšs de lâemployeur. Dans le cas dâespĂšce, les documents avaient Ă©tĂ© obtenus auprĂšs dâun tiers et en outre, non communiquĂ©s au cotisant, de telle sorte quâil nâavait pas pu sâexpliquer Ă leur sujet. Par consĂ©quent, la Cour de cassation a prononcĂ© la nullitĂ© du redressement pour dĂ©faut de procĂ©dure. Il est recommandĂ© dâinvestir dans les services dâun avocat compĂ©tent en contrĂŽle URSSAF dĂšs le dĂ©but du contrĂŽle. Seul ce professionnel aguerri, saura dĂ©celer les Ă©ventuels vices de procĂ©dures qui peuvent conduire Ă la nullitĂ© du redressement. Câest un investissement gagnant ! Avocats PICOVSCHI traite ce type de dossiers, du suivi du contrĂŽle Ă la nĂ©gociation avec le contrĂŽleur, Ă la mise en place des recours contentieux, nous sommes lĂ pour assurer votre dĂ©fense. Codede la justice pĂ©nale des mineurs DerniĂšre modification: 2022-07-25 Edition : 2022-07-26 Production de droit.org. Ces codes ne contiennent que du droit positif, les articles et Ă©lĂ©ments abrogĂ©s ne sont pas inclus. 542 articles avec 532 liens Permet de voir l'article sur legifrance Permet de retrouver l'article dans le plan Permet de lancer une recherche de jurisprudence Actions sur le document Article 62-3 La garde Ă vue s'exĂ©cute sous le contrĂŽle du procureur de la RĂ©publique, sans prĂ©judice des prĂ©rogatives du juge des libertĂ©s et de la dĂ©tention prĂ©vues aux articles 63-4-2 et 706-88 Ă 706-88-2 en matiĂšre de prolongation de la mesure au-delĂ de la quarante-huitiĂšme heure et de report de l'intervention de l'avocat. Le procureur de la RĂ©publique apprĂ©cie si le maintien de la personne en garde Ă vue et, le cas Ă©chĂ©ant, la prolongation de cette mesure sont nĂ©cessaires Ă l'enquĂȘte et proportionnĂ©s Ă la gravitĂ© des faits que la personne est soupçonnĂ©e d'avoir commis ou tentĂ© de commettre. Il assure la sauvegarde des droits reconnus par la loi Ă la personne gardĂ©e Ă vue. Il peut ordonner Ă tout moment que la personne gardĂ©e Ă vue soit prĂ©sentĂ©e devant lui ou remise en libertĂ©. DerniĂšre mise Ă jour 4/02/2012
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Les chiffres clĂ©s de la Justice dĂ©montrent encore une fois que, toutes affaires confondues, la majoritĂ© des affaires pĂ©nales est classĂ©e sans suite. Mal perçues ou tout simplement incomprises par les justiciables, ces dĂ©cisions du parquet rĂ©pondent pourtant, au-delĂ du principe gĂ©nĂ©ral de lâopportunitĂ© des poursuites, Ă des motifs bien prĂ©cis quâil est souvent possible dâanticiper. Il rĂ©sulte des chiffres clĂ©s de la Justice 2019 que plus de 61% des affaires traitĂ©es par les parquets ont Ă©tĂ© classĂ©es comme non poursuivables », ce qui reprĂ©sente plus de 2,8 millions procĂšs-verbaux pour la seule annĂ©e 2018. Lorsque les affaires ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme poursuivables », 12% dâentre elles Ă©taient classĂ©es pour un autre motif, ce Ă quoi il faut encore ajouter les classements intervenus aprĂšs orientation vers un procĂ©dure alternative aux poursuites, soit quelques affaires supplĂ©mentaires. [1] Ces chiffres dĂ©montrent une rĂ©alitĂ© bien connue des professionnels de la Justice, mais finalement peu prise en considĂ©ration par les acteurs de la matiĂšre pĂ©nale dans la mise en Ćuvre de leurs stratĂ©gies judiciaires le constat est clair, statistiquement, la majoritĂ© des affaires pĂ©nales est classĂ©e sans suite. Ce constat est un Ă©lĂ©ment dâexplication du malaise, grandissant ou de plus en plus frĂ©quemment exprimĂ©, entre lâinstitution judiciaire, dâune part, et les justiciables qui sâestiment victimes dâune infraction pĂ©nale, dâautre part. Lâexpression topique de ce sentiment de dĂ©ni se retrouve aujourdâhui largement rĂ©pandu lorsquâil sâagit du traitement judiciaire des violences sexuelles ou sexistes, mais il est probablement gĂ©nĂ©ralisable Ă de trĂšs nombreux domaines du droit pĂ©nal. Pourtant, loin de correspondre Ă du laxisme, les parquets, pas seulement dans une logique de gestion des flux, sont amenĂ©s Ă sâinterroger dans chaque dossier sur lâefficacitĂ© de lâaction publique. Afin de comprendre, et le cas Ă©chĂ©ant anticiper, une dĂ©cision de classement sans suite, nous proposons, aprĂšs avoir rappelĂ© sommairement le principe dâopportunitĂ© des poursuites, de passer en revue les principaux motifs de classement. I. Rappel prĂ©alable du principe de lâopportunitĂ© des poursuites. Dans le systĂšme français dâopportunitĂ© des poursuites, nous rappelons la dĂ©finition du Merle & Vitu Le parquet est libre de donner la suite quâil veut Ă lâaffaire, sous rĂ©serve de lâobĂ©issance hiĂ©rarchique le procureur peut mettre en mouvement lâaction publique ou classer le dossier sans suite. Dâautre part, une fois les poursuites commencĂ©es, il peut abandonner lâaccusation et arrĂȘter le cours du procĂšs, malgrĂ© la saisine des juridictions dâinstruction et de jugement compĂ©tentes. La libertĂ© du ministĂšre public est donc entiĂšre, aussi bien pour la mise en mouvement que pour lâexercice des poursuites. » [2] En droit positif, le principe est posĂ© par lâalinĂ©a premier de lâarticle 40 du code de procĂ©dure pĂ©nale Le procureur de la RĂ©publique reçoit les plaintes et les dĂ©nonciations et apprĂ©cie la suite Ă leur donner conformĂ©ment aux dispositions de lâarticle 40-1. » Les modalitĂ©s de mise en Ćuvre sont donc dĂ©finies Ă lâarticle 40-1 du code de procĂ©dure pĂ©nale, tel que modifiĂ© par la loi n°2016-1691 du 9 dĂ©cembre 2016 Lorsquâil estime que les faits qui ont Ă©tĂ© portĂ©s Ă sa connaissance en application des dispositions de lâarticle 40 constituent une infraction commise par une personne dont lâidentitĂ© et le domicile sont connus et pour laquelle aucune disposition lĂ©gale ne fait obstacle Ă la mise en mouvement de lâaction publique, le procureur de la RĂ©publique territorialement compĂ©tent dĂ©cide sâil est opportun 1° Soit dâengager des poursuites ; 2° Soit de mettre en Ćuvre une procĂ©dure alternative aux poursuites en application des dispositions des articles 41-1, 41-1-2 ou 41-2 ; 3° Soit de classer sans suite la procĂ©dure dĂšs lors que les circonstances particuliĂšres liĂ©es Ă la commission des faits le justifient. » La dĂ©cision de classement est donc bien une dĂ©cision du parquet, câest pourquoi y compris en cas de classement sans suite, lâaffaire sera considĂ©rĂ©e comme traitĂ©e ». II. Le classement alternative aux poursuites ». Il sâagit ici des trĂšs nombreuses alternatives aux poursuites envisagĂ©es par les articles 41-1, 41-1-2 et 41-2 du code de procĂ©dure pĂ©nale et donc les principales sont un rappel Ă la loi ; une mĂ©diation pĂ©nale ; paiement dâune somme Ă titre de composition pĂ©nale ; une injonction thĂ©rapeutique ; une mesure de rĂ©paration. Dans le cadre de la mise en Ćuvre de ces mesures alternatives, les intĂ©rĂȘts du plaignant doivent ĂȘtre pris en considĂ©ration, conformĂ©ment au II de lâarticle prĂ©liminaire du code de procĂ©dure pĂ©nale imposant Ă lâautoritĂ© judiciaire de veiller Ă lâinformation et Ă la garantie des droits des victimes au cours de la procĂ©dure pĂ©nale. III. Le classement absence dâinfraction ». Il sâagit probablement du motif de classement le plus sĂ©vĂšre pour le plaignant. En effet, premiĂšre hypothĂšse, le parquet considĂšre que les Ă©lĂ©ments constitutifs dâune infraction ne sont pas rĂ©unis, il sâagit dâun problĂšme de qualification juridique des faits. En pratique, lâon trouvera souvent la considĂ©ration selon laquelle il sâagit dâun litige civil » et que la justice rĂ©pressive nâa donc pas vocation Ă ĂȘtre saisie. Mais, seconde hypothĂšse, le parquet peut Ă©galement considĂ©rer que les faits rapportĂ©s sont erronĂ©s. Ce dernier cas se distingue de lâabsence de preuve suffisantes, qui fera normalement lâobjet dâun classement 21 » voir ci-aprĂšs. IV. Le classement infraction insuffisamment caractĂ©risĂ©e ». Autrement appelĂ©e, classement 21 » câest le code informatique de ce type de classement le procureur considĂšre que lâinfraction est insuffisamment caractĂ©risĂ©e il sâagit souvent dâun problĂšme de preuve. Lâinfraction insuffisamment caractĂ©risĂ©e est dans la pratique la cause la plus rĂ©pandue de classement des affaires pĂ©nales. V. Le classement motif juridique ». Les motifs juridiques » faisant obstacle aux poursuites aprĂšs une plainte en matiĂšre pĂ©nale peuvent ĂȘtre nombreux Les faits sont trop anciens câest la prescription dĂ©lais de droit commun 1 an pour les contraventions, 6 ans pour les dĂ©lits, 20 ans pour les crimes ; LâAmnistie, le dĂ©cĂšs de lâauteur, lâabrogation de la loi pĂ©nale, lâaffaire a dĂ©jĂ Ă©tĂ© jugĂ©e, lâirrĂ©gularitĂ© de la procĂ©dure ; LâIrresponsabilitĂ© de lâauteur trouble psychique, lĂ©gitime dĂ©fense, contrainte/force majeure, Ă©tat de nĂ©cessitĂ©, erreur de droit, commandement de lâautoritĂ© lĂ©gitime. VI. Le classement poursuites inopportunes ». Le parquet considĂšre que la plainte ne vient pas Ă propos ». Dans ce cas, il nâest pas contestĂ© que lâinfraction pĂ©nale semble caractĂ©risĂ©e, mais les poursuites nâapparaissent pas utiles ou judicieuses. Il sâagit probablement de lâun des motifs de classement les plus subjectifs, celui dans lequel le principe dâopportunitĂ© des poursuites pourrait ĂȘtre ressenti comme un choix arbitraire. La lecture des formulaires dâorientation du parquet permet nĂ©anmoins que cette dĂ©cision est la plupart du temps dĂ©clenchĂ©e par une circonstance ou un Ă©vĂšnement prĂ©cis tel que des recherches infructueuses, le dĂ©sistement ou la carence du plaignant, le comportement de la victime qui aurait contribuĂ© Ă la rĂ©alisation de son prĂ©judice, ou encore, lorsque la victime a Ă©tĂ© dĂ©sintĂ©ressĂ©e dâoffice. VII. Le classement autres poursuites ou sanction non pĂ©nale ». Le dĂ©pĂŽt de plainte a peut-ĂȘtre Ă©tĂ© suivi ou accompagnĂ© dâautres actions. Ainsi, les faits ont peut-ĂȘtre dĂ©jĂ Ă©tĂ© sanctionnĂ©s par une dĂ©cision civile, administrative, disciplinaire ou tout autre mesure dĂ©favorable Ă lâĂ©gard de lâauteur. Dans ce cas, le procureur de la RĂ©publique peut considĂ©rer que la rĂ©ponse civile ou administrative a Ă©tĂ© suffisante et quâil serait disproportionnĂ©e de dĂ©clencher des poursuites pĂ©nales qui viendraient sâajouter Ă dâautres sanctions. Comme il est loisible de le constater Ă lâexamen des diffĂ©rents motifs de classement sans suite, ces derniers sont nombreux et variĂ©s, mais une analyse en droit ou une Ă©valuation adaptĂ©e en opportunitĂ© permettent la plupart du temps de les anticiper, voir, de les prĂ©venir. Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă 5 Ă cet article Lâavez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [2] Merle & Vitu, TraitĂ© de droit criminel, T II., 4Ăšme ed., n°278, Ed. Cujas, Paris 1989W0tM.